EXPOSITION .008
TEXTUAL CORPUS | Expo Collective Photo

__
Exposition :
Du Vendredi 03 au mardi 28 mai 2024

__
VERNISSAGE :

Vendredi 03 mai à partir de 18h30 

__

Née de l’initiative de Azir, artiste pratiquant la photographie argentique, cette exposition collective associe les thèmes du corps et de la texture.

Des artistes photographes lyonnais·es, issu·es du collectif Péloche, ont rejoint le projet, chacun·e ayant trouvé un écho à son propre regard. 

Ce sont en tout sept photographes qui ont souhaité vous partager leur travail à travers l’exposition Textural Corpus.

Ici les grains d’argent se mêlent au piqué numérique, le papier déchiré à la peau, le  tulle à la roche, le verre à l’écorce : chaque photographe utilise des techniques propres à son approche de l’image pour laisser sa créativité s’exprimer. 

Nous laissons à qui regarde la liberté de créer des liens visuels et des interprétations sensorielles entre nos univers singuliers.

LES ARTISTES

1H34DUMATIN

Pratiquant essentiellement la photo de rue en argentique et le reportage, participer à cette exposition s’est révélé être un petit défi pour moi.

Se prêter au jeu d’un thème imposé demande en effet de sortir de sa zone de confort. En l’espèce, la thématique proposée par Azir, autour du corps et de la texture, s’est matérialisée pour moi par un impératif de composition, avec la participation d’un modèle (Hugo, que je remercie!), ce que je n’avais encore jamais fait auparavant.

Profitant de l’occasion pour expérimenter une technique que je voulais tester depuis longtemps, à savoir le portrait en double exposition à l’argentique, il en ressort une série tantôt florale, tantôt tellurique, qui évoque la fragilité et l’évanescence des corps.

Laura Gauthier

Laura aborde la photographie comme une investigatrice des mondes imaginaux, qui trouve dans le réel une source inépuisable de rêveries et de fantasmagorie. Elle s’attèle à structurer le chaos, à donner forme aux idées qui ne se peuvent exprimer en mots. Les lumières crépusculaires sculptées à l’intuition, la tension permanente et le hors champ sont ses vecteurs favoris d’expression, de transformation.
Elle aime créer des fenêtres, des passages. Dans sa démarche artistique, elle s‘y engouffre entièrement et en ramène des témoignages, des instantanés ; images fragiles, sensibles et puissantes à la fois, d’où ces mondes singuliers débordent et s’offrent à nous.

Azir Nistalov

J’ai commencé la photo argentique il y a quelques années, je n’en fais que rarement car j’aime la spontanéité de l’acte, l’attente avant de voir le résultat, les rendus parfois étonnant du développement. Et puis la surprise lorsque je réussis à capter l’abstraction dans les détails ou les mouvements.
Je suis particulièrement attaché au noir et blanc car il retire un peu de la réalité et qu’il est difficile à placer dans le temps, le grain est plus prononcé et tout peut devenir plus difficile à comprendre mais offre plus de place à l’interpretation personnelle des formes.
Dans cette exposition j’ai eu envie de montrer des séries abstraites de textures, d’arbres, de roche ou autre, car elles sont capables de me raconter tant de choses et me faire ressentir tant d’émotions. Aux côtés d’une série un peu plus figurative avec mon amie Marta (@Svarta.photography) avec qui je partage beaucoup de sources d’inspiration et une approche expérimentale de l’art.
J’espère que vous serez touché.es par ces clichés comme il m’ont touché.e.

Christophe Bolusset

Toute la nuit dans les veines est un travail en cours, une série d’autoportraits et d’autres images confrontées à différents matériaux. C’est le prolongement d’un travail sur la douleur et la résilience, d’expérimentations sur l’optique et l’haptique, de ma vaine tentative de rendre tangible ce que je n’arrive pas à exprimer autrement.
Artiste plasticienne, je fais de la photo, de l’édition et d’autres objets à partir de papiers et/ou de trucs ramassés par terre. Les techniques anciennes et l’artisanat sont essentiels pour moi car je crée mes images en rapport à leur forme finale, dans une approche DIY.

bérénice trésorier

Je suis (re)tombé dans le monde magique de la photographie argentique il y a maintenant 5 ans et n’en suis jamais ressorti depuis. J’aime expérimenter, ce petit frisson au moment de la découverte d’une pellicule développée ou d’une image apparaissant sur le papier en chambre noire, le temps passé à penser les images avant de les prendre. Mais avant tout cela, le moment partagé, avec moi-même, ou avec la personne que je photographie.
Les autoportraits sont pour moi une façon d’exprimer des choses sur lesquelles il m’est difficile de mettre des mots. C’est tout le chemin, introspectif, qui mène à une photo couchée sur le papier qui m’intéresse. Quant au résultat final, chacun sera libre de l’interpréter selon son propre vécu et ressenti, il suffira d’une seule personne touchée par mon travail pour que je l’estime réussi.
La série présentée ici, composée de portraits et d’autoportraits, est réalisée avec une pellicule qui nous arrive tout droit d’URSS, périmée depuis l’année de ma naissance et sur laquelle le temps a laissé sa trace.

Pierre Target

Je suis de ceux qui se fondent dans l’ombre loin des projecteurs. De ceux qui observent la vie se dérouler dans ces rames de métro vides de mots. De ceux qui témoignent des gloires ordinaires et les éternisent d’un clin d’œil dans leur esprit. Qu’on se le dise, je ne fais qu’appuyer sur le bouton, l’appareil fait le plus gros du travail.
Mes pieds m’ont un jour traîné dans les salles obscures où chacun exprime sa passion de toutes ses forces. La ou le train train quotidien laisse place à la frénésie. Ces gens ont nourri mon travail depuis près de 2 ans. J’y passe aujourd’hui la plupart de mon temps libre.
Cette série, baptisée Isolation (“Ay-zo-lé-chone”), traduit ma vision de ces soirées toujours trop blindées. Perdu dans la foule, la musique devient bruit de fond, et mon œil s’arrête sur ces moments de vie ancrés dans le moment présent. J’appuie sur le bouton, l’appareil immortalise.

Vanda et Yohanna

Une œuvre à quatre mains.

Tout est parti d’une discussion passionnée et d’une proposition de Vanda de travailler ensemble sur ce beau projet mêlant mode et art en monochrome rouge.

Nous avons compilé, sélectionné nos idées et improvisé ensemble. Notre ambition était de jouer avec des objets du quotidien et de leur créer une dimension décalée, mode et sensible. Ce jeu se traduit aussi dans l’exploration des textures de tissu, avec le corps et la couleur rouge. C’est une œuvre à quatre mains, alliant le talent photographique de Vanda de montrer la vulnérabilité  comme une force , les attitudes variées de Yohanna, mais surtout l’amour pour un univers décalé et monochrome par deux artistes.

VANDA (à gauche)

Vanda (aka Vandalized) est une photographe franco-roumaine. Elle explore des thèmes profonds et complexes à travers son art, alliant la photographie à la poésie. Son travail s’inspire de ses propres expériences personnelles, mettant en lumière des émotions intenses et des récits qui échappent souvent aux mots, malgré sa maîtrise de six langues différentes.
Elle puise dans des émotions intenses, profondes, parfois sombres, qui reflètent ses expériences intérieures, transformant ses luttes et ses réflexions en art. Ses créations invitent à la fois à la contemplation et à l’émotion, révélant des aspects cachés de l’âme humaine à travers des images et mots.
« Je suis honorée de participer à cette exposition grâce à l’invitation de Yohanna, modèle dans les photos avec qui j’ai co-construit le projet « I Cannot Keep Falling in Red for You ».

YOHANNA RAFFY

(à droite)

Je suis un-e directeur-ice artistique, modèle photo et styliste non-binaire, qui a à coeur d’explorer le genre comme construction socio-culturelle dans ses oeuvres. J’envisage chaque shooting comme une invitation à l’audace et à l’exploration.

Passionné-e par la création d’univers visuels riches et décalés, j’aime puiser dans des références multiples telles que la science-fiction, l’architecture brutaliste, la Pop Culture et Barbie !

Ce projet co-créé avec Vanda était, au-delà de la rencontre humaine fantastique, une manière de travailler sur mon corps et la perception que j’en ai en tant que modèle.